Lors d’une interview ce dimanche, François Bayrou a été interrogé par quatre chaînes d’information en continu et a persisté dans la défense de son plan d’austérité de 44 milliards d’euros, tout en affirmant qu’il était disposé à renoncer à la suppression d’un jour férié.
Le Premier ministre utilise beaucoup les métaphores, il évoque tour à tour l’état de la coque du bateau infiltrée par les eaux et le rôle du capitaine qu’il pense être.
François Bayrou a pris le risque de citer des exemples tels que « Simone », « Jeannot » ou « Jojo » afin de mieux s’adresser à l’image du Français moyen, du moins selon sa propre perception. Cela met en lumière le mépris qu’il ressent envers un pays qui rejette en masse son projet de réduction drastique des dépenses sociales.
François Bayrou reconnait que le chemin qui passe par « un trou de souris » est devenu un « trou de fourmis » mais assure se battre jusqu’au bout pour convaincre les députés.
Le Premier ministre n’a rien annoncé de nouveau sur les mesures budgétaires qu’il compte prendre.
Les réactions sont nombreuses :
Les Républicains sont divisés entre Laurent Wauquiez, le patron des députés, qui refuse de voter la confiance : « Les Républicains ne peuvent pas devenir un parti de godillots » et Bruno Retailleau qui, dans sa position, ne peut pas ne pas voter la confiance.
De son côté, l’eurodéputée insoumise Manon Aubry a jugé « absolument catastrophique » l’interview de François Bayrou.
« Le best-off du pire du macronisme: du mépris pour les Français qui n’auraient rien compris, des mensonges sur notre protection sociale… », a-t-elle lancé sur X.
Le vice-président du groupe Rassemblement national à l’Assemblée nationale Laurent Jacobelli, lui, s’est dit convaincu que François Bayrou doit « partir très vite ». « Il sait que c’est fini. En tout cas, nous voterons contre la confiance », a-t-il confirmé sur BFMTV.