Ce 17 avril, environ quinze militants d’Attac et de 350.org ont mené une action devant l’Assemblée générale de LVMH afin de dénoncer l’injustice fiscale ainsi que les avantages fiscaux accordés aux très riches et aux grandes entreprises.

Alors que le gouvernement a annoncé son projet de couper 40 milliards d’euros supplémentaires dans le budget 2026, nous réaffirmons que la justice fiscale est la clé pour répondre aux urgences sociales, économiques et climatiques.
Pour Lou Chesné, porte-parole d’Attac,
« Les ultra-riches comme Bernard Arnault, dont les investissements et le train de vie nuisent à la planète, continuent de s’enrichir et de bénéficier de nombreux cadeaux fiscaux : plus de 207 milliards d’euros depuis 2017, soit près d’un quart de l’augmentation de la dette sur cette période, comme nous l’avons montré dans notre dernier rapport.
Le gouvernement continue de justifier ses coupes budgétaires drastiques par la nécessité de réduire la dette abyssale de l’État. Le même sermon est réitéré depuis plus de 20 ans par les partisans des politiques néolibérales : nous aurions vécu au-dessus de nos moyens, il faudrait faire des efforts, réduire les dépenses publiques, travailler davantage… Il suffit pourtant de s’interroger sur les causes de l’augmentation de la dette publique pour se rendre compte que ce discours est mensonger. »
Pour Fanny Petitbon, responsable France pour 350.org,
« Pendant que Bernard Arnault et les ultra-riches amassent leur fortune jusqu’à ne plus savoir qu’en faire, ils privent le reste de la population française des bénéfices qu’un impôt juste et équitable pourrait leur offrir : des logements mieux isolés, des moyens de transports en commun plus développés, des emplois verts et des factures d’énergie en baisse grâce au déploiement des renouvelables.
Un impôt minimum de 2 % sur la fortune des ultra-riches en France pourrait rapporter jusqu’à 25 milliards d’euros par an – de quoi investir dans les services publics et accélérer une transition énergétique qui profite à tout le monde. Il est temps pour le gouvernement et les parlementaires de cesser de laisser une poignée d’individus ultra-riches dicter les règles du jeu et bloquer les avancées sociales et économiques qui bénéficieraient au plus grand nombre. »
Le 12 juin prochain, une proposition de loi sera soumise au vote du Sénat pour instaurer un impôt minimum de 2% sur la fortune des personnes détenant au moins 100 millions d’euros, plus connue sous le nom de Taxe Zucman. À lui seul, cet impôt pourrait rapporter entre 15 et 25 milliards d’euros par an. Il répondrait aux aspirations des trois-quarts de la population française qui appellent à plus de justice fiscale.
Ensemble, restons mobilisé·es pour une meilleure répartition des richesses !