Loro Piana, griffe italienne du groupe de Bernard Arnault, a été placée sous «administration judiciaire» en juillet, pour recours à des ateliers clandestins aux conditions de travail dangereuses. Révèle le journal Libération.

Des vêtements à plusieurs milliers d’euros fabriqués en Italie par de grandes marques de luxe dans des conditions proches de l’esclavage. Le placement sous administration judiciaire, le 14 juillet, de la marque italienne Loro Piana, propriété du français LVMH, est venu rappeler une réalité que le secteur préfère ne pas voir et aimerait bien passer sous silence : payer un sac ou un manteau made in Italy à 6 000 euros n’empêche pas que ceux-ci soient assemblés par des personnes exploitées et sous-payées.

Dans le cas de l’expert du cachemire Loro Piana (171 boutiques dans le monde, environ 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2024), l’enquête de la justice a déterminé que des ouvriers non déclarés travaillaient jusqu’à quatre-vingt-dix heures par semaine pour 4 euros de l’heure.

L’article accrédite également la thèse d’une organisation dont les marques profitent pour augmenter leurs marges en connaissance de cause. Il cite un rapport du procureur chargé de l’enquête : «Au cours de nos investigations, cette pratique illégale est apparue si profondément ancrée et avérée qu’elle pourrait être considérée comme faisant partie d’une politique commerciale plus vaste visant exclusivement à accroître les profits.»

https://www.liberation.fr/economie/conso/travail-force-en-italie-lvmh-pris-la-main-dans-le-sac-20250818_DDHUDVVWD5BS7NMNFEEXA3BGX4

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