François Bayrou va convoquer le Parlement en session extraordinaire le 8 septembre et demander un vote de confiance à l’Assemblée nationale, prévu à l’article 49.1 de la Constitution. S’il n’obtient pas de majorité, le gouvernement tombe.
François Bayrou a choisi un artifice pour que l’on ne parle pas de ses mesures. Il demande préalablement un vote de confiance sur la gravité de la situation. la « question centrale » de « savoir s’il y a bien gravité pour la nation, s’il y a urgence ». « S’il n’y a pas d’accord préalable sur la gravité de la situation, il n’y aura pas de solutions. » Le gouvernement tombera.
Les observateurs se demandent si cette initiative de Bayrou, dont il a eu « l’accord du président de la République » ne ressemble pas à une forme de démission préméditée. Un autre scénario s’est peut-être dessiné entre François Bayrou et Emmanuel Macron.
En début de conférence de presse, François Bayrou a cherché à culpabiliser honteusement les Français : « Un danger immédiat pèse sur nous, auquel nous devons faire face, non pas demain, mais aujourd’hui même, sans retard d’aucune sorte, sans quoi l’avenir nous sera interdit. Notre pays est en danger parce que nous sommes au bord du surendettement »,
« La charge de la dette va devenir cette année le budget le plus important de la Nation », explique le Premier ministre. Selon lui, cela représentera 66 milliards d’euros et « au mieux 75 milliards d’euros » l’an prochain.
François Bayrou ne s’attendait pas à la réponse très rapide du Rassemblement National. Pour la présidente du groupe RN à l’Assemblée, « seule la dissolution permettra désormais aux Français de choisir leur destin« . Avant d’ajouter que le RN votera « évidemment contre la confiance au gouvernement de François Bayrou » écrit Marine Le Pen sur X.
« Désormais, chacun est au pied du mur et doit prendre position clairement. Les parlementaires insoumis voteront le 8 septembre pour faire tomber le gouvernement », a commenté le coordinateur national de La France insoumise, Manuel Bompard sur X.
Jean-Luc Mélenchon écrit à ce sujet : « Bayrou accepte de se soumettre à la démocratie parlementaire, contrairement à Macron qui continue son coup de force en refusant de reconnaître le résultat des dernières élections », écrit-il sur X.
Comme souvent en pareille circonstance, Les Républicains sont restés sans réaction à l’heure qu’il est.