Des manifestations d’agriculteurs se déroulaient dans plusieurs départements ce vendredi, suite à des premières actions menées jeudi. À l’initiative de la FNSEA, les exploitants doivent lutter « ici et maintenant, sinon nous constaterons que le secteur a été effacé de la carte », déclare le président du syndicat.
Une vingtaine de tracteurs se trouvent devant le château de Versailles, de la viande, des légumes ou du sucre sont distribués gratuitement aux passants, et des contrôles de produits importés sont effectués dans les rayons des supermarchés… De nombreuses actions se déroulent ce vendredi à l’initiative de la FNSEA, le principal syndicat des agriculteurs. Les exploitants dénoncent les importations « aberrantes » qui, selon eux, nuisent à l’agriculture française.
Dans leur ligne de mire, le Mercosur, le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et certains pays d’Amérique latine, dont Bruxelles a initié le processus de ratification au début de septembre. Il est aussi question de se mobiliser contre « les taxes imposées par Donald Trump et le flot des importations internationales qui ne respectent pas les normes qui sont les nôtres », a indiqué Arnaud Rousseau, le président de la FNSEA.
Guillaume Testut, « On subit les conséquences des accords internationaux » Sur le fait que les autres syndicats ne soient pas partie prenante dans cette action, le président des JA en Dordogne, explique que son syndicat et la FNSEA ont estimé que « c’était le moment de tirer la sonnette d’alarme, de se mobiliser, de faire des actions, entre guillemets coup de poing, ou mettre en valeur des produits. On est tous agriculteurs, on est tous de la même famille. Demain, si ça se trouve, ce sera la Coordination Rurale qui fera des actions ou la Confédération Paysanne en faveur de notre profession ».