Les députés ont adopté, mardi 23 décembre, la « loi spéciale » présentée la veille en Conseil des ministres. Les 496 députés présents dans l’hémicycle ont voté en faveur du texte. Le Sénat devait à son tour se prononcer dans la soirée. Cette loi doit impérativement être promulguée avant le 31 décembre afin de garantir la continuité budgétaire de l’État.

Dans la soirée, le Premier ministre Sébastien Lecornu a pris la parole pour préciser les orientations à venir. Il a insisté sur la nécessité d’adopter un budget dès le mois de janvier, afin d’« éviter le désordre » et d’assurer la stabilité du pays.
Le chef du gouvernement a identifié « cinq grandes familles de sujets » sur lesquelles un accord politique devra être trouvé début 2026 pour permettre l’adoption du budget 2026 :
- l’agriculture ;
- le financement des collectivités locales ;
- le logement ;
- la situation en Nouvelle-Calédonie ;
- les investissements dans l’université et la recherche.
Sébastien Lecornu a rappelé que le déficit public devait être ramené « à moins de 5 % en 2026 », soulignant l’urgence d’un cadre budgétaire clair et partagé.
Sur le dossier du Mercosur, le Premier ministre a réaffirmé la position française : « Aucun accord ne sera accepté » s’il impose une concurrence déloyale aux agriculteurs. « Le compte n’y est toujours pas », a-t-il martelé, à destination du monde agricole mobilisé ces dernières semaines.
En conclusion, Sébastien Lecornu s’est dit « persuadé » qu’un accord budgétaire est possible, à condition que « les calculs politiques soient mis de côté ». Il a également salué « le monde de l’entreprise et les travailleurs », estimant que c’est grâce à eux que « la croissance tient ».
« Le cap est clair », a-t-il conclu, avant d’adresser ses vœux de « belles fêtes de Noël » à l’ensemble des Français.