Arash Saeidi, député européen, membre de la commission Agriculture et développement rural (AGRI), dénonce la poursuite de l’abattage total et systématique des troupeaux atteints de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et appelle à une inflexion urgente de la politique sanitaire européenne.

Alors que la ministre de l’Agriculture a confirmé, ces derniers jours, le maintien de la stratégie d’abattage total des troupeaux concernés, et ce malgré les mobilisations d’éleveurs et l’extension annoncée de la vaccination, Arash Saeidi a saisi directement la Commission européenne afin d’exiger un changement rapide de cap.
L’élevage bovin représente des milliers d’emplois, des exploitations familiales et un pilier essentiel de l’économie rurale, notamment dans les Pays de la Loire. La gestion actuelle de la dermatose nodulaire, fondée sur des abattages systématiques, plonge de nombreux éleveurs dans une situation de détresse profonde.
Cette stratégie conduit à l’abattage d’animaux sains, désorganise durablement les exploitations et fait perdre tout sens au travail de professionnels déjà fragilisés par des crises successives. Partout en France, y compris dans l’Ouest, les éleveurs se mobilisent pour dénoncer des protocoles sanitaires disproportionnés et contre-productifs, mis en œuvre après des mois d’inaction et d’absence de vaccination à la hauteur des enjeux.
Ces mobilisations traduisent une colère légitime et une exigence claire : être enfin entendus et associés aux décisions qui engagent l’avenir de leurs fermes et de leurs territoires.
Malgré cette mobilisation croissante, ni le ministère de l’Agriculture ni la Commission européenne n’ont, à ce stade, apporté de réponses à la hauteur des enjeux sanitaires, économiques et humains.
Face à cette inaction persistante, Arash Saeidi demande à la Commission européenne :
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la reconsidération du classement de la dermatose nodulaire dans la réglementation sanitaire européenne ;
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la généralisation coordonnée de la vaccination à l’échelle de l’Union européenne ;
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la possibilité de recourir à des abattages partiels et ciblés, limités aux seuls animaux positifs ;
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un soutien renforcé aux éleveurs touchés, tant sur le plan économique que social.
Une réponse européenne coordonnée, fondée sur la science, la prévention et le dialogue avec les professionnels, est indispensable pour sortir de l’impasse actuelle et protéger durablement l’élevage bovin.
Arash SAEIDI
Député européen
Membre des commissions AGRI, TRAN et JURI
Conseiller régional des Pays de la Loire
Ancien conseiller municipal d’Angers