Le Nouveau Front Populaire (NFP) dénonçait mercredi un “déni démocratique” de la part d’Emmanuel Macron qui a écarté la veille toute nomination d’un Premier ministre avant la fin des Jeux olympiques et appelé plutôt les forces politiques à trouver un “compromis”.

Le chef de l’Etat français Emmanuel Macron. /Photo prise le 22 juillet 2024/REUTERS/Stéphanie Lecocq

Le chef de l’Etat, qui donnait mardi sa première interview depuis le second tour des élections législatives, a repoussé toute décision concernant Matignon à la mi-août soit, après les Jeux olympiques qui débutent officiellement vendredi.

La candidate du NFP au poste de Premier ministre, Lucie Castets, nommée mardi peu avant l’entretien d’Emmanuel Macron après deux semaines de laborieuses tractations, a appelé le président à acter sa nomination malgré sa fin de non-recevoir qui a mis la gauche vent debout.

Haute fonctionnaire de 37 ans et actuellement directrice des finances et des achats à la Ville de Paris, Lucie Castets s’est dit “prête” mercredi et a demandé au chef de l’Etat de “prendre ses responsabilités”.

“Nous continuerons à mettre la pression sur le président de la République pour qu’il tienne compte du verdict des urnes et nous comptons aussi sur la société pour nous aider à pousser cet élan”, a-t-elle dit sur France inter.

Elle a aussi rejeté toute coalition avec le camp présidentiel malgré les appels en ce sens d’Emmanuel Macron.

“Une coalition avec le camp présidentiel est impossible du fait de nos désaccords profonds”, a-t-elle jugé.

Dans les rangs du NFP, la décision de temporiser du président a été vivement dénoncée.

Le coordinateur de la France insoumise (LFI), Manuel Bompard, s’est dit sur RTL “estomaqué, sidéré par le mépris, l’arrogance et la violence de l’intervention” d’Emmanuel Macron, qui a “balayé d’un revers de la main” la proposition du NFP de nommer Lucie Castets à Matignon.

“Je pense qu’à 19h, quand il a appris (que le NFP proposait une candidate), il n’a pas trop su comment gérer la nouvelle et donc, comme un enfant paniqué, la seule chose qu’il a su annoncer à 20h c’est qu’il disait ‘non’, mais on n’a pas compris ce qu’il proposait”, a réagi pour sa part la chef de file écologiste Marine Tondelier sur franceinfo.

Sans donner de piste précise, le président a dit attendre des forces politiques “qu’elles soient à la hauteur de ce qu’elles ont fait dans l’entre-deux-tours” et leur a confié la responsabilité de “trouver des compromis”.

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