Les réactions sont nombreuses en France comme à l’étranger sur la condamnation. de Marine Le Pen pour 5 ans d’inéligibilité avec exécution provisoire, ce qui empêchera Marine Le Pen de se présenter aux prochaines élections.

Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV et conseillère municipale d’opposition dans le fief RN de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), estime que Marine Le Pen « doit payer sa peine » car elle est une « justiciable comme les autres ». « Quand on donne des leçons d’exemplarité à tout le monde, on doit commencer par se l’appliquer à soi-même. »
“La France est-elle encore une démocratie ?”, s’est interrogé de son côté Éric Ciotti. “Le destin démocratique de notre nation confisqué par une cabale judiciaire indigne (…) ce n’est pas un simple dysfonctionnement, c’est un système de captation du pouvoir qui écarte systématiquement tout candidat trop à droite en mesure de gagner”, a ajouté l’ancien président des Républicains.
“Y a des semaines qui commencent bien. Le Pen et d’autres du RN prennent des peines d’inéligibilité et de prison avec, en plus, des grosses amendes. Pour une fois que la justice est bien faite. Mais alors l’immunité parlementaire ne protège plus systématiquement les politiciens véreux ?” a écrit de son côté Philippe Poutou, porte-parole du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA)
Fabien Roussel, qui a affirmé que “la justice est la justice. ‘Selon que vous serez puissant ou misérable’ comme écrivait La Fontaine, elle doit être la même pour tous”, D’autant que Mme Le Pen est une responsable politique qui exige plus de fermeté de la part de la justice.
Jean-Luc Mélenchon estime, lui, que “la décision de destituer un élu devrait revenir au peuple”. “C’est à cela que servirait le référendum révocatoire dans une 6ᵉ République démocratique”, a ajouté le leader de La France insoumise dans un message sur X, après que LFI a indiqué vouloir “battre aussi demain dans les urnes” l’extrême droite “quel que soit son ou sa candidate”.
Prisca Thevenot a voulu rappeler que les élus sont “des citoyens comme les autres”. “Le RN plaide en permanence pour des peines fermes (…) Je ne vois pas pourquoi Marine Le Pen serait au-dessus ou à côté du droit”, a affirmé depuis l’Assemblée nationale la députée des Hauts-de-Seine.
Laurent Wauquiez a dénoncé “une décision très lourde et exceptionnelle”, après la condamnation de Marine Le Pen. “Il n’est pas sain dans une démocratie qu’une élue soit interdite de se présenter à une élection”, ajoute le député, “Les débats politiques doivent être tranchés dans les urnes. Ce sont les Français qui doivent décider. Cette décision va avoir un poids très lourd sur le fonctionnement de notre démocratie. Ce n’est sans doute pas le chemin qu’il aurait fallu prendre”,
En Europe “Je suis Marine!”, a lancé dans un cri de ralliement sur X son allié hongrois Viktor Orban. Pour le Premier ministre nationaliste, elle rejoint les rangs des “patriotes” victimes selon lui d’une cabale, à l’instar du président américain Donald Trump ou de l’Italien Matteo Salvini.
Le Kremlin a également déploré une “violation des normes démocratiques”. “Nos observations de ce qui se passe dans les capitales européennes montrent qu’on ne se gêne pas du tout là-bas pour dépasser le cadre de la démocratie lors d’un processus politique”, a réagi son porte-parole, Dmitri Peskov.
Un électeur croisé dans la rue à Nantes : “Le comble de cette histoire est que les électeurs n’aiment pas quand les élus sont corrompus, mais quand les élus votent des lois pour empêcher les dérives, les électeurs ne souhaitent pas qu’elles soient appliquées aux condamnés. Sévérité bien ordonnée commence par soi-même.”
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