Nous vivons ce qui pourrait s’appeler « une heure de vérité » Depuis le retour à la Maison Blanche de Donald Trump, nous assistons à ce que les militaires appellent « une attaque coordonnée »
Donald Trump avait depuis longtemps désigné ce qui serait sa cible dès son retour aux affaires. Le discours qu’il a prononcé en 2017 devant l’ONU ne laissait déjà guère de place au doute lorsqu’il affirmait que les mondialistes n’avaient plus d’avenir.
Ce discours qui aurait dû être pris avec le plus grand sérieux à été pris à la légère par l’élite mondialiste que rien ne semblait pouvoir atteindre. La puissance de l’État profond américain, qu’elle contrôlait depuis le tout début sa création il y a presque deux siècles, lui garantissait cette invincibilité. Le plan établi s’est poursuivi grâce aux deux moyens dont cette élite disposait : l’émission de la monnaie mondiale et la puissance militaire américaine qu’elle commandait depuis plusieurs décennies.
Une stratégie qui ne laisse rien au hasard.
Au moment même ou Trump arrive à la Maison Blanche le 20 janvier, la bataille était probablement gagnée car ses équipes avaient identifié les « points névralgiques ». La seule difficulté sérieuse pouvait uniquement provenir d’une découverte trop précoce par l’élite mondialiste du plan qui allait être mis en application. Trump a donc procédé avec la même technique que celle utilisée par les bombardiers alliés lors des bombardements des villes allemandes et qu’ils appelaient les « windows ». Il s’agissait de faire larguer par les premiers avions des centaines de milliers de bandelettes métalliques qui descendaient lentement en aveuglant les radars allemands dont les opérateurs étaient incapables de discerner la position réelle des avions.
De plus, la réputation de manque de sérieux dont certains médias avaient affublé Trump avait un peu démobilisé ceux qui auraient pu lancer l’alerte prématurément.
Sous couvert d’améliorer l’efficacité de l’administration fédérale, plusieurs milliers de personnes furent ciblées. Quel était le critère réellement retenu : manque d’efficacité ou proximité avec l’État profond ?
Le vaisseau amiral de la communication internationale, USAID, s’est vu amputé de la quasi-totalité des ses ressources au titre de ce qu’elles étaient payées par les contribuables américains.
Sous le prétexte de parvenir à faire cesser la guerre en Ukraine et à Gaza rapidement comme il s’y était engagé, Donald Trump fit des propositions qui furent interprétées comme autant de « deals commerciaux » alors qu’il avait vraisemblablement autre chose en tête.
L’intention ferme de contrôler le canal de Panama, le Canada et le Groenland dans ce contexte ne fut pas vraiment prise au sérieux, pas plus que le rétablissement des barrières douanières alors que ces dernières étaient, à mon humble avis, une mesure essentielle de par les conséquences que cela allait entraîner. Pourtant, peu y ont réellement cru, mettant cela sur le compte de la versatilité de l’esprit de Trump.
Attaquer l’État profond par le dollar
Ces barrières douanières vont avoir de multiples effets conjugués. On peut penser qu’elles vont redynamiser l’industrie américaine en augmentant le prix des importations, ce qui devrait rendre plus compétitives les productions américaines. Mais est-ce le seul but ?
On peut également analyser sous l’angle des échanges internationaux. Depuis les « accords de Bretton-Woods » en1944, la part du dollar dans les échanges commerciaux n’a cessé d’augmenter, dopée par l’abandon de l’étalon-or de 1971, et fut considérablement augmentée par le développement de la production pétrolière et l’augmentation des prix de l’or noir.
Certes, la part du dollar a commencé à diminuer de façon importante, sous l’action des BRICS+ notamment, mais elle permet toujours de maintenir une demande importante à la fois en dollars et en bons du Trésor américains. Compte-tenu de la double nature du dollar américain (monnaie domestique et moyen de paiement international) qui n’est émis que sur la création de dette américaine, cela revient à vendre la dette américaine au reste du monde. Cela exonère en grande partie les finances publiques américaines des conséquences d’un sur-endettement qui pourrait devenir funeste au cas où la demande en dollars faiblirait.
Or, l’élite financière mondialiste tire en grande partie sa puissance de ce rôle du dollar, auquel s’ajoute également une extra-territorialité du droit américain qui lui permet de contrôler sans partage les grandes multinationales qui utilisent le dollar dans leurs transactions.
De plus, une grande partie de l’endettement américain est lié à l’énormité du budget militaire des États-Unis, qui sert à alimenter avant tout le « complexe militaro industriel », partie intégrante de l’État profond américain.
Il est donc logique que Donald Trump veuille rencontrer le président russe et le président chinois pour leur proposer une réduction très importante des budgets militaires.
Le fil directeur de l’action de Trump
Toute analyse des actions entreprises par Donald Trump doit se faire au travers du prisme du combat à mort qu’il livre contre l’État profond, non seulement américain mais également supra-national. Le véritable enjeu, qui surplombe tous les autres, est celui de l’organisation du monde futur. Le mondialisme, ou plutôt l’établissement d’un gouvernement mondial, a toujours été l’objectif final de cet Etat profond, né en Angleterre au XIXème siècle, puis implanté aux Etats-Unis à la fin de la ère guerre mondiale avant de se se « supra-nationaliser » à la fin de la seconde.
Donald Trump a une autre vision du monde, et il est loin d’être le seul puisque aujourd’hui on peut considérer que près de 90 % de la population mondiale rejette cette domination d’une petite élite financiaro-mondialiste et lui préfère un monde multipolaire qui conservera les souverainetés des nations.
De ce point de vue, l’ensemble des actions réalisées par Donald Trump apparaît d’une grande cohérence et on peut parler d’une destruction méthodique, ordonnée et contrôlée des différentes formes de l’État profond et des moyens desquels il tire son pouvoir.
Dans ce combat de titans dont l’Union européenne risque de faire les frais, les peuples européens, jusque-là tenus soigneusement à l’écart, devraient commencer à réfléchir sur ce que pourrait être le futur continent européen. Comment l’organiser pour lui assurer son autonomie et son indépendance ? Sur quelle base respectueuse des souverainetés populaires et nationale cet ensemble devra-t-il être mis en place ?
Aujourd’hui, seul un silence géné émane de l’ensemble de notre classe politique.