Alors que les travaux du parc éolien offshore s’intensifient, nous tirons la sonnette d’alarme : les retombées promises pour l’emploi local ne sont qu’un mirage, les engagements d’EMDT (filiale du consortium espagnol Ocean Winds) s’effondrent comme château de cartes.  

Des engagements trahis : 

– En 2018, lors de l’enquête publique, EMDT promettait 125 emplois pérennes (dont 25 au Tréport pour le centre de supervision) pour la maintenance des 62 éoliennes.  

– En 2025, EMDT annonce à peine 70 postes à Dieppe… et les 25 emplois du Tréport ont purement disparu !  

– Pire, d’après l’expérience du parc écossais de Moray, comportant 63 éoliennes, (également géré par Ocean Winds), ces 70 emplois pourraient être ramenés à 60 postes réels – soit l’équivalent d’une petite PME locale.  

La création de 1500 emplois en phase de construction ? Un mirage 

EMDT vante 1500 emplois directs lors de la phase de construction :

–          750 de ces postes sont captés pendant quelques mois par l’usine allemande assemblant des turbines Siemens-Gamesa au Havre.

–          D’’autres emplois sont dédiés à la construction de la sous station électrique en mer par les chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire.

–          Les sous-traitants locaux sont exclus des contrats majeurs, attribués à des multinationales étrangères.

Résultat : comme le confirment des rapports récents, les retombées économiques sont insignifiantes pour le territoire et le bassin de population Dieppe-Le Tréport. Les professionnels font état d’une frustration grandissante.

Peu d’emplois locaux à l’horizon mais une noria de bateaux battant pavillons étrangers1

La pêche artisanale sacrifiée :

– Environ 250 pêcheurs locaux sont menacés par le déploiement du parc éolien sur leur espace de travail naturel

(Annoncé par le maire du Tréport et confirmé par le comité départemental de la pêche -Source, Avis CDPMEM 76, 2021). Alors qu’EMDT vante un prétendu dialogue avec les pêcheurs, ce sont 250 familles qui voient leur gagne-pain disparaître ainsi que la destruction définitive de leur zone de travail.  

Ce parc n’est pas une transition mais une spoliation, organisée au profit d’intérêts étrangers sous couvert d’écologie.

Un scandale financier :

– Un coût pharaonique : 6,5 milliards d’euros pour ce projet  (selon la CRE et la Cour des Comptes), payés par les Français sur 20 ans… au profit d’un consortium basé à l’étranger et un tarif d’achat d’électricité garanti de l’ordre de 195€/MWh2 alors que sur marché d’échange de l’électricité (Spot) le MWh s’est vendu 58€ en 2024 !

– Pour une production dérisoire : 1,8 TWh/an, soit 1,2 jour de la production nationale (540 TWh en 2024). 

Une goutte d’eau (ruineuse) dans l’océan de nos besoins énergétiques.  

Bien loin des performances de la centrale nucléaire de Penly en termes d’emplois qui génère 1 318 postes stables et locaux et une production de 17 TWh/an – sans dépendre de sociétés étrangères ni de subventions astronomiques.  

Nous avons saisi début 2025 le Conseil d’État pour demander l’annulation de l’arrêté ayant renouvelé l’autorisation d’EMDT pour l’exploitation de ce projet ruineux et trompeur. Espérons que nous serons entendus.

Tarifs des 6 premiers projets négociés en 2018 et réactualisés 

  

St Nazaire

St Brieuc

Fécamp

COURSEULLES

Noirmoutier

Le Tréport 

Moyenne

20181

143,6

155

135,2

138,7

137

131

140

20222

174,38

196,35

164,25

176,7

171,66

166,9

175

20233

               

183,8

 

20243

               

195,3

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