Dans une lettre adressée aux Français, ce mercredi, depuis le sommet de l’Otan aux Etats-Unis Emmanuel Macron a affirmé “personne ne l’a emporté”, et appelle à la construction d’une “majorité plurielle”.
” Pour lui, une seule voie existe alors : celle des “compromis” entre les différentes “forces républicaines”. “Divisées au premier tour, unies par les désistements réciproques au second, élues grâce aux voix des électeurs de leurs anciens adversaires, seules les forces républicaines représentent une majorité absolue”.
Le président de la République a décidé de faire traîner les choses et est dans cette déclaration d’une particulière mauvaise foi.
Il est clair que c’est le Nouveau Front Populaire qui l’a emporté lors du deuxième tour de l’élection législative. Emmanuel Macron est dans l’obligation de nommer un Premier ministre issu du NFP qui formera un gouvernement de gauche. Il n’a pas d’autre choix ou de s’en aller.
Emmanuel Macron oublie un peu vite qu’il a perdu les élections européennes, qu’il a perdu les élections législatives et que s’il a pu sauver quelques députés s’est grâce au retrait des candidats de gauche.
Les électeurs auxquels le pouvoir sarkozyste a déjà volé le résultat du référendum de 2005 verraient d’un très mauvais œil de se faire voler l’élection législative. Le président de la République pourrait alors être responsable de manifestations tout à fait hostiles devant ce déni de démocratie.
Jean-Luc Mélenchon n’a pas tardé de réagir sur X : « Unique dans le monde démocratique : le président refuse de reconnaître le résultat des urnes qui a placé le Nouveau Front Populaire en tête des votes et des sièges à l’Assemblée. C’est le retour du droit de veto royal sur le suffrage universel. Il prétend donner du temps pour former une autre coalition par magouilles après les élections ! C’est le retour des intrigues de la IVe République. Ça suffit. Il doit s’incliner et appeler le Nouveau Front Populaire. C’est tout simplement la démocratie. »
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