La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, se retrouvait hier devant le Tribunal de Liège. Par ailleurs, la justice allemande vient de se saisir du dossier.

Ursula von der Leyen

Que reproche-t-on à la présidente de la Commission européenne ?

D’avoir négocié par SMS avec le patron de Pfizer, Albert Bourla, 1,8 milliard de doses de vaccin contre le Covid durant la pandémie. Un contrat d’achat de 36 milliards d’euros en dehors de toute règle de commande et d’achat de la Commission européenne.

Une première audience avait lieu ce vendredi 17 mai devant le tribunal de Liège pour déterminer qui de la justice belge ou du Parquet Européen était compétent pour poursuivre l’instruction du « Pfizergate »

Cette affaire a été révélée en avril 2021 par le New York Times. Depuis cette révélation, énormément de personnes, partis politiques, la Cour des comptes européenne ont demandé à la présidente de la commission de révéler ces échanges de SMS et se sont tous heurtés à un refus de la présidente Von der Leyen.

Le New York Times a lui-même saisi la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) afin d’obtenir la divulgation des SMS demande qui lui a été refusée. Le CJUE a alors déposé une plainte administrative contre la Commission européenne, qui a toujours refusé de confirmer l’existence des SMS et par conséquence leur contenu.

En termes de droit des SMS qui ont permis de négocier des transactions financières impliquant l’Union européenne, ils deviennent des documents administratifs et doivent être consultables.

Un lobbyiste belge spécialisé dans les relations commerciales Chine-UE Frédéric Baldan a déposé plainte contre Ursula Von der Leyen auprès d’un juge de Liège, pour « prise illégale d’intérêts et corruption », « usurpation de fonctions et de titre » et « destruction de documents publics ». Il considère que les finances publiques de la Belgique auraient été lésées par les négociations d’Ursula Von der Leyen avec Pfizer.

Des associations, partis politiques, citoyens et même des pays européens, la Hongrie de Viktor Orbán et la Pologne, à l’époque gouvernée par les ultras conservateurs du PiS, se sont joints à la plainte de Frédéric Baldan.

En France Florian Philippot du parti Les Patriotes, s’est constitué partie civile et a déclaré à sa sortie de l’audience :

« Les conseils de Madame Von der Layen n’ont pas réussi à ce que l’affaire soit enterrée aujourd’hui. Ça va traîner jusqu’au prochain 6 décembre où elle sera à nouveau convoquée. Donc je ne vois pas comment elle pourrait être candidate à sa propre succession, cela rend impossible sa candidature à sa succession. Une discussion a eu lieu sur une requête de la Hongrie sur la compétence du parquet européen. On est sur beaucoup d’argent public, et sur des questions d’opacité, c’est du costaud. »

Le parquet de Mönchengladbach a confirmé mener une enquête, information confirmée par le site atlantico.

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