Ce jeudi à 22 h 13 min 58 (heure locale), soit 03 h 13 min 58 à Paris, Tom Laperche et Franck Cammas ont franchi en tête la ligne d’arrivée des ULTIM dans la baie de Fort-de-France, remportant ainsi la 17 édition de la Transat CAFÉ L’OR Le Havre Normandie.

© Olivier Blanchet / Alea

Leur performance en chiffres

Le trimaran SVR-Lazartigue a bouclé les 5 400 milles du parcours entre Le Havre et Fort-de-France en 10 jours, 13 heures, 3 minutes et 58 secondes.
Sur la route directe (orthodromie), l’équipage a maintenu une vitesse moyenne de 21,34 nœuds. En réalité, il a parcouru 6 490 milles sur l’eau, à une moyenne impressionnante de 25,65 nœuds.

Une course maîtrisée de bout en bout

Dès les premières heures, le duo Laperche–Cammas s’est installé aux avant-postes. Le duel attendu avec les tenants du titre, Armel Le Cléac’h et Sébastien Josse, a tourné court dès la première nuit, en raison d’une avarie de safran sur Maxi Banque Populaire XI.
Si Sodebo Ultim 3 et Actual Ultim 4 ont tenté de résister dans le golfe de Gascogne, Tom et Franck ont su creuser l’écart avec méthode et régularité.
Premiers à pénétrer dans le Pot-au-Noir, ils en ont aussi été les premiers à s’en extirper,

Les réactions à chaud

Tom Laperche, skipper de SVR-Lazartigue

“On peut être fiers de ce qu’on a fait, nous deux en mer et toute l’équipe qui est autour de ce bateau et de ce projet. On a beau avoir quelques heures d’avance, tant que la ligne n’est pas franchie, la course n’est pas finie et la première chose c’est de réussir à la terminer.” 

“Dix jours de course en ULTIM, c’est hyper intense et très physique. On est engagé au niveau de la concentration et de l’anticipation en permanence pour réussir à ne pas faire la sortie de piste ou l’erreur qui peut soit coûter du matériel, soit coûter trop de distance.”

“C’est fort ce qu’on a vécu avec Franck, j’ai appris beaucoup de choses à ses côtés. Mais quand je repense aux dernières années d’avoir appris le multicoque, ou en tout cas progressé en multicoque aussi rapidement avec François Gabart, Pascal Bidégorry et Franck Cammas, l’apprentissage est extraordinaire et ce sont les meilleurs marins qui existent sur ces bateaux-là au large.”

Franck Cammas, co-skipper de SVR-Lazartigue

“On a passé 10 jours uniquement à deux sur le bateau donc la transition est forcément spéciale. C’est la première grande victoire de Tom et je pense qu’il pourra en garder cinq facilement dans sa carrière. Il a la vie devant lui et le talent et la rigueur pour être un grand champion et c’est déjà un grand champion. Quand je le regarde, j’ai l’impression que je me regarde avec la même concentration.”

“C’est une transat qui a été compliquée, il y a eu plein de conditions météo, on est parti du Havre dans des conditions assez difficiles face au vent, on se retrouve ici au chaud mais entre les deux il y a eu beaucoup de choses et deux Pot-au-Noir notamment qui étaient compliqués”

C’est bien sûr un stress de se retrouver pendant dix jours devant. On a plus de chances de perdre quelque chose que de gagner quelque chose. On a fait de belles trajectoires, on n’a pas gagné par la vitesse, on a gagné par la façon de naviguer et ça c’est encore mieux.”

 “Je suis content, on n’a pas la même génération, mais c’est complètement nouveau le rôle que j’avais avec quelqu’un de si jeune. J’ai souvent eu des équipiers plus âgés que moi qui m’ont appris plein de choses et j’espère que j’ai appris des choses à Tom cette fois-ci.”

 

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