Emmanuel Macron et Gabriel Attal ont menti aux agriculteurs en leur annonçant qu’ils allaient s’opposer au Mercosur. Ils savaient très bien à l’époque que c’était impossible de s’opposer à cette décision de l’Union européenne. Alors ils ont fait semblant. Emmanuel Macron n’a rien fait pour modifier le texte ou le faire rejeter.

Le texte pourrait ainsi être signé d’ici la fin de l’année, voire peut-être plus tôt, lors du G20 à Rio de Janeiro les 18 et 19 novembre.

« La position d’Emmanuel Macron consiste à dire non à Paris, mais à ne rien faire à Bruxelles au sein des institutions européennes », affirme Maxime Combes, économiste co-animateur du collectif Stop Mercosur.

Manon Aubry, députée européenne LFI, estime que les conséquences de l’accord seraient désastreuses pour les agriculteurs européens et pour l’environnement. « En se résignant à ne plus mettre son veto à l’accord UE-Mercosur, le gouvernement français abandonne les agriculteurs en rase campagne, » souligne la députée dans une déclaration au Monde.

Jérôme Bayle, éleveur de bovins en Haute-Garonne et l’une des personnalités emblématiques des mobilisations agricoles ayant eu lieu dans le Sud-Ouest l’hiver dernier, considère que la ratification de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur sera le facteur « qui déclenchera la colère ».

Cet accord permettra aux Français de consommer des produits que la France n’a plus le droit de produire depuis plus de 20 ans, tels que le bœuf aux hormones, le maïs OGM et le poulet industriel, déclare le fondateur des Ultras de l’A64, en référence à l’autoroute reliant Tarbes à Toulouse, qui a été bloquée pendant plusieurs semaines cet hiver.

La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs appellent à une reprise des actions à partir du 15 novembre.

La Coordination rurale donne son ultimatum pour le 19, en appelant leurs collègues à manifester ce jour-là devant les préfectures.

Les syndicats alertent depuis plusieurs semaines à travers diverses actions et manifestations, exprimant la souffrance qu’ils endurent au quotidien ainsi que leurs préoccupations face à l’absence de réponses de l’État. Suite à la dissolution de l’Assemblée nationale et à l’installation du gouvernement Barnier, ce dernier semble hésiter à fournir des solutions qui sont pourtant essentielles pour ces milliers de familles d’agriculteurs.

« Les agriculteurs n’ont plus d’espoir ». Beaucoup sont en détresse financière, morale. Ce qui va se passer aux prochaines manifestations, ça va être dramatique ! » Déclare José Perez sur France Info.

Annie Genevard a affirmé, ce dimanche sur France 3, que l’accord de libre-échange négocié entre l’Union européenne et les pays du Mercosur ne sera « pas signé » à Rio de Janeiro où se tiendra le G20 les 18 et 19 novembre.

Ce qui ne veut pas dire qu’il ne sera pas signé d’ici la fin de l’année.

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