Le chef du gouvernement fait l’objet d’accusations selon lesquelles il aurait été au courant, dès la fin des années 1990, de soupçons de violences et d’agressions sexuelles survenues entre les années 1970 et 1990 au sein du collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, un établissement catholique situé près de Lourdes, où il a inscrit ses propres enfants. Il est également reproché de ne jamais avoir évoqué ces faits ou d’y avoir réagi. Une affaire révélée par le journal Mediapart.

Interrogé à l’Assemblée nationale par le député LFI Paul Vannier, bien qu’il ait nié les accusations, le journal d’investigation Mediapart persiste dans ses révélations, ce mercredi 12 février, et renforce même ses affirmations.
« J’affirme que je n’ai jamais été informé de quoi que ce soit de violences ou de violences a fortiori sexuelles. Jamais » a prétendu le Premier ministre.
Mediapart et l’AFP ont contacté plusieurs témoins qui affirment que François Bayrou était au courant.
Un ancien élève, ayant subi les abus signalés au sein de l’établissement, a également envoyé à la mairie de Pau une lettre avec accusé de réception. Le document atteste de sa réception en mars 2024. Cependant, la lettre décrivant des faits d’attouchements survenus à la fin des années 1950 est restée sans réponse, selon Mediapart.
« Comme Cahuzac, Bayrou a menti devant l’Assemblée. Comment imaginer qu’il conserve ses fonctions après pareil parjure devant la représentation nationale ? », a réagi sur X le député insoumis, Paul Vannier accompagné d’une capture d’écran de ce nouvel article de Mediapart.
Les Insoumis ont lancé une pétition demandant la démission de François Bayrou.
« Malgré ces revirements, le Premier Ministre s’enfonce dans le mensonge en persistant à nier les multiples signalements qui lui sont parvenus à l’époque des faits et dont il a été fait état dans le journal Le Monde, dans le journal Sud Ouest et dans le journal Mediapart. Un responsable politique qui alterne le mensonge et le silence pour se défausser de sa responsabilité. » Il doit démissionner.
Gérald Darmanin est venu au secours cet après-midi du Premier ministre : “Je regrette la honte qui consiste à utiliser ces faits pour régler vos comptes politiques”, déclare le garde des Sceaux, sous les huées d’une partie de l’hémicycle.