Le Premier ministre continue de dramatiser la situation devant l’Assemblée Nationale. « Cette épreuve de vérité avec l’assentiment du président de la République, je l’ai voulue »,

Notre modèle éducatif est « aujourd’hui déclassé avec une chute sur la maîtrise des fondamentaux sur l’écrit, de la lecture, de l’arithmétique ». Il évoque également le modèle social marqué par le « déséquilibre démographique par le vieillissement des Français ».
Le Premier ministre assure que « notre pronostic vital est engagé » Rien que ça, il rappelle que la France « n’a pas connu de budget en équilibre depuis 51 ans ».
Il reprend la métaphore qu’il a déjà utilisée et parle d’un effort modéré des Français. « Si on veut la sauvegarde du navire, il faut agir sans retard. Cela demande seulement la mobilisation de tous et un effort modéré de chacun à condition que l’on s’y prenne à temps. »
Il évoque quelques pistes économiques comme la taxe Zucman qui vise à taxer les personnes qui possèdent plus de 100 millions d’euros de patrimoine. Il ne souhaite pas de fiscalité « confiscatoire » sur les très riches. Il souhaite « trouver un type de contribution qui fasse que les très hauts revenus et les très hauts patrimoines soient appelés à participer spécifiquement à l’effort national ».
Puis il s’en prend aux oppositions, elles mêlent « leurs forces » pour faire tomber le gouvernement et les accuse de « préparer un tohu-bohu pour la France ».
Et de conclure : « Mesdames et Messieurs les députés, vous avez le pouvoir de renverser le gouvernement, mais vous n’avez pas le pouvoir d’effacer le réel » « Le réel demeurera inexorable, les dépenses continueront d’augmenter, et le poids de la dette, déjà insupportable, sera de plus en plus lourd et de plus en plus cher. »
François Bayrou a donné l’impression cet après-midi, de la jouer défaitiste.
Les réactions des présidents de groupe ;
Boris Vallaud : « Emmanuel Macron n’a eu de cesse d’abîmer le pays », dénonce le président des députés PS. Derrière votre geste politique, votre faux sacrifice en dissimule un vrai : celui des Françaises et des Français »,
Laurent Wauquiez a sonné la charge contre la France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon. « La France insoumise est le premier danger politique pour la France »,il a ajouté, qu’il ne soutiendrait pas un gouvernement qui appliquerait le programme du Nouveau Front populaire. Laurent Wauquiez a souvent dit tout et son contraire depuis 3 semaines sur cette question, affirmant jeudi qu’il ne « censurerait pas un gouvernement socialiste ».
Cyrielle Chatelain du groupe Écologiste : « La logique voudrait qu’après la fin précoce du gouvernement Attal, la censure de Michel Barnier et l’échec de votre gouvernement, enfin, les choses changent et qu’Emmanuel Macron nomme un Premier ministre de gauche. »
Paul Christophe, patron des députés Horizons « Nous ne devons pas aggraver une situation catastrophique », juge le proche d’Édouard Philippe.
Éric Ciotti UDR a insisté de nombreuses fois : « Nous ne voterons pas la confiance au président Macron » « La seule issue est le retour au peuple, la dissolution ou la démission. Nous devons mettre un terme définitif au macronisme qui a tant abimé la France. »
Marine Le Pen aux dirigeants de droite comme de gauche : « Vous ne pouvez pas pleurer devant les caméras les conséquences des méfaits que vous avez vous-même commis ». Elle réclame une nouvelle dissolution dans « l’intérêt supérieur de la Nation ».
Gabriel Attal, président des députés Renaissance, appelle à « un compromis » avec la gauche : « Les compromis, ce sont des courages. Je tends la main. Trouvons des convergences. »
Mathilde Panot LFI, dans un discours très offensif, accuse « le macronisme de gouverner par la peur ». « Nous nous félicitons de n’avoir voté aucun budget depuis 8 ans. » « Vous êtes un danger pour le pays », a dit la députée du Val-de-Marne. Elle a de nouveau appelé au départ d’Emmanuel Macron.
Les députés sont passés au vote : le gouvernement est renversé par 364 voix contre et 194 voix pour. François Bayrou présentera sa démission au président de la République demain matin.