« En France, on n’aime pas les gens qui réussissent. » Cet adage est devenu depuis bien longtemps une croyance populaire, supposant que les Français ont un réflexe répulsif face à toute personne ayant engrangé de grandes sommes d’argent dans sa vie. S’il est bien sûr impossible de généraliser un tel dicton à l’ensemble de la population française, il faut tout de même admettre que la relation entre les Français et l’argent a toujours été pour le moins ambigüe. Petit récapitulatif de la situation actuelle, notamment au gré de certains changements.

Des habitudes qui changent

Mais d’où peut bien venir cette défiance des Français face aux plus fortunés ? Alors que dans la plupart des pays du monde, et notamment outre-Atlantique, toute personne qui réussit à faire fortune est portée aux nues et montrée en exemple, dans l’Hexagone, une personne ayant réussi à s’enrichir est immédiatement soupçonnée de l’avoir fait aux dépends des autres et de faillir à ses obligations de solidarité. Les écrivains populaires du 19ème siècle comme Balzac ou Zola ont aussi toujours écrit des œuvres où l’argent jouait un rôle pervers. À ceci s’ajoutent un certain amour des choses simples et un réel goût français pour l’égalité. Autant d’éléments qui ont façonné une image tronquée de l’argent, dont la trop grande possession serait injuste envers ceux qui en auraient moins.


De nos jours, ce ressentiment envers l’argent tend à s’estomper, ou en tout cas à prendre une autre forme. Désormais, tout le monde veut gagner de l’argent, mais personne ne veut en parler. La haine de l’argent s’est transformée en une envie secrète. Toutefois, s’il est une chose indéniable, c’est que les Français ont en vérité un grand respect de l’argent et n’ont aucune folle pratique dépensière comme aux Etats-Unis. 

Ils sont ainsi bien plus fourmi que cigale, en utilisant grandement leur épargne. Selon une étude de l’INSEE en 2017, les Français épargnaient 14,4% de leur salaire chaque mois. Si les Français ne recherchent donc pas la richesse à tout prix, ils ont par contre une grande peur de la pauvreté. 


Depuis la crise financière de 2008, le comportement des Français avec la bourse a également changé de manière drastique. Ainsi, en l’an 2000, il y avait 7,4 millions d’actionnaires individuels en France. Ce nombre a chuté à 3,7 millions en 2018 alors que la population globale a augmenté. 


C’est donc vers des placements bien plus stables que les Français tournent désormais leurs économies, et en premier lieu l’immobilier, éternelle valeur sûre, qui représente 60% du patrimoine des Français. L’autre placement préféré des Français est l’assurance-vie, très avantageuses en termes de fiscalité et de durée, qui représente 40% de l’épargne des habitants de l’Hexagone.


Dans un autre registre, si les Français ont récemment développé une passion pour le poker et les paris sportifs, ce n’est pas qu’ils sont attirés par les gains potentiels de ces activités mais bel et bien par le côté agréable. En effet, l’exemple du poker est flagrant et vient quelque peu contredire toutes les annonces effectuées au cours de cet article dans le rapport à l’argent. 

Ce jeu de cartes est redevenu extrêmement populaire et permet à tous de se divertir et de passer divers moments agréables au sein d’un divertissement parfaitement passé à l’ère du  tout numérique connue actuellement. Les utilisateurs apprécient particulièrement la stratégie au poker et tout ce qui en découle tout comme parfois, le fait de jouer entre amis et gratuitement avec des plateformes comme PokerStars. Un véritable pied de nez aux clichés énoncés ci-dessus ? Probablement


Enfin, il est intéressant de noter que, comme si les adultes voulaient faire ressentir les difficultés actuelles à leurs enfants, l’argent de poche moyen donné en France aux adolescents est de 7,83 euros par semaine, contre 11,75 euros en 2014. Quoi qu’il en soit, ce sont des sommes bien inférieures à la plupart des pays développés du monde, l’argent de poche s’élevant par exemple à 19,53 euros par semaine à Hong-Kong ou 14,57 euros au Royaume-Uni. La générosité des Français aux œuvres caritatives reste par contre relativement inchangée et toujours assez élevée, notamment grâce au dispositif offrant 75% de réduction d’impôts sur les dons.

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