Depuis plusieurs mois, on entend les Républicains annoncer dans les médias le dépôt d’une motion de censure. Les Républicains avaient l’occasion ce lundi de voter la motion de censure. Une fois de plus, ils se sont défilés pourtant sur un sujet qu’ils réclament : un projet de loi de finance rectificative.
Les déclarations des Républicains sur leur souhait d’une motion de censure sont légion :
« L’hypothèse » d’une motion de censure est « sur la table », prévient Eric Ciotti après l’annonce des chiffres du déficit 26 mars 2024.
Il prévient que Les Républicains pourraient faire tomber le gouvernement avant les Jeux olympiques. « Les JO, ce n’est pas une échéance législative, pas une échéance politique, ça l’est pour M. Macron, pas pour nous. »
Bruno Retailleau, patron des sénateurs Les Républicains, met de nouveau la pression sur l’exécutif ce mercredi 10 avril sur BFMTV-RMC, en rappelant notamment la menace d’une motion de censure, en marge de l’envolée du déficit public en 2023 (5,5% du PIB), bien au-delà des prévisions du gouvernement (4,9%).
Plusieurs dirigeants de la droite LR ont en effet déclaré qu’une telle initiative de leur part « n’était pas à exclure ». « Il y a une fenêtre avant les européennes », a estimé un responsable de LR.
Dans un entretien au Parisien, le député LR du Lot Aurélien Pradié appelle sa famille politique à envisager “sérieusement” une motion de censure contre le gouvernement. “C’est notre crédibilité politique qui est en jeu” affirme encore Aurélien Pradié.
Olivier Marleix patron LR à l’Assemblée nationale a indiqué ce lundi qu’il ne voterait pas la motion de censure avec la mauvaise excuse qu’elle était déposée par LFI ou par le Rassemblement National. Lamentable.
Dans l’intimité certains députés LR disent qu’il faut « débrancher Macron » mais qu’attendent-ils ?