La situation budgétaire de l’Université du Mans est particulièrement inquiétante, puisqu’elle se trouve en quasi-faillite avec un déficit affiché de près de 6 000 000 €, en fin d’année 2023. Le syndicat FSU alerte le gouvernement.

En seulement deux ans, son fonds de roulement et sa trésorerie ont été réduits de moitié. Le poids de la masse salariale sur le budget de fonctionnement, inscrit au budget initial 2024, atteint 88%, dépassant largement le seuil critique de 83% « toléré » par le rectorat. 

En conséquence, la rectrice a rejeté à deux reprises le budget rectificatif 2023 d’ajustement de fin d’année et plusieurs fois le budget initial 2024 proposé par la présidence de l’Université. L’État est le 1er responsable de cette situation très critique dans laquelle se trouve notre université. En plus du sous- financement chronique caractérisant l’Enseignement Supérieur et la Recherche (ESR) publics en moyens récurrents, l’État ne compense pas l’impact financier des mesures qu’il a lui-même décidées, comme l’augmentation du point d’indice des fonctionnaires et la prime pouvoir d’achat, et ne fournit aucune aide pour compenser le coût de l’énergie en forte augmentation.

Pour rétablir l’équilibre et dans l’espoir de se doter d’une bulle d’oxygène, la présidence, sous la pression de la tutelle (rectorat et ministère), entend imposer des mesures drastiques comme réduire au maximum le recrutement des personnels nécessaires au bon fonctionnement de l’établissement et la fermeture de filières, mesures qui vont dégrader inévitablement les conditions d’étude et de travail des personnels et des étudiants.

Au nom des personnels, la FSU demande à l’Etat qu’il accorde à notre université des moyens récurrents à hauteur de ses besoins.

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