Que sont devenus les militants ou sympathisants de Renaissance, du Modem ou de Horizons ? Ils se font très discrets, on ne les entend plus apporter leur soutien au président de la République.
Le mal est profond au sein de ses militants pour certains issus de la gauche et d’autres issus de la droite. Ils sont mal à l’aise par rapport à la réforme des retraites et à la crise de régime qu’a provoquée leur chef Emmanuel Macron. « On ne voit aucun militant, on ne voit pas le logo de Renaissance… Seuls des officiels l’accompagnent à chacun de ses déplacements, » constate la politiste Virginie Martin interrogée par le JDD.
Comme du temps de Sarkozy quand ça allait mal Bayrou fait bande à part et les militants du Modem se taisent et ne se réunissent jamais.
Renaissance n’est pas un parti politique et n’a jamais été capable de s’organiser ou de communiquer comme un mouvement de masse comme peut le faire LFI omniprésent sur les réseaux sociaux et sur le terrain.
Le micro-parti Horizons compte aujourd’hui 20 000 adhérents, il n'a été créé que pour soutenir une éventuelle candidature d’Edouard Philippe à une prochaine élection présidentielle. On ne les entend pas dans les provinces soutenir la politique du président.
Renaissance, Modem et Horizons ont tenté de s’entendre mais les divergences sont trop profondes, dans un conglomérat de gens de gauche et de droite. Et ce sont les mêmes qui essayent de démontrer que la NUPES ne tiendra pas. « Commençons par balayer devant notre porte » ironise un militant croisé à Nantes. « Chez nous il n’y a que des ambitieux qui militent pour avoir des postes, ça ne peut pas marcher. »
Une autre militante à l’origine En Marche en 2017 est passée successivement au Modem puis à Horizons en 5 ans pour ne finir nulle part.
Macron est bien seul au niveau de ses soutiens. Mais c’est lui qui a cru en 2017 à « un autre monde, » il s’est trompé. La bipolarisation de la vie politique française est toujours bien ancrée dans l’esprit des gens. Le nouveau monde était une utopie.
Absence de cohésion et de majorité à l'Assemblée nationale, absence de soutien au niveau des militants, la Macronie va mal.
