Le mouvement de contestation agricole qui vient de se produire est le symptôme d’un malaise, que les décisions de Gabriel Attal ne vont pas résoudre. En particulier, le renoncement à la réduction des pesticides ne peut que dégrader les conditions de vie des agriculteurs, leur santé et celle de tous, leur image dans l’opinion publique, et à terme la productivité des sols.

Si l’Etat se soumet hélas aux injonctions du lobby agro-industriel, les collectivités locales en revanche peuvent jouer un rôle pour une agriculture relocalisée, des revenus stables et pour la transition vers une agriculture sans pesticides, via la commande publique. Dans un contexte ou l’inflation a éloigné une partie de la population des achats d’aliments issus de l’agriculture bio, c’est par la restauration collective qu’il est possible de relancer la demande, et de garantir à des centaines de milliers de personnes des repas qualitatifs réguliers. Il faut appliquer partout la loi EGALIM (au moins 50% de produits alimentaires sous signe de qualité dans la restauration collective dont au moins 20% de produits bio) et aller au-delà. C’est déjà possible, y compris dans les communes les plus grandes qui doivent se conformer à la procédure des appels d’offres, comme le prouvent par exemple Brest ou Lannion. C’est une question de volonté politique.

En cette période de débats budgétaires, l’UDB appelle les collectivités de Bretagne à augmenter la part de leurs achats bios et locaux; en particulier les départements et les régions, qui gèrent les cantines des collèges et des lycées. Le surcoût induit n’est pas perdu pour la société: c’est autant d’emplois durables confortés sur le territoire, c’est aussi un encouragement à développer le mode de production agricole le plus respectueux de l’eau, des sols et de l’air. C’est donc un investissement pour notre santé à tous, et autant d’argent qu’il ne sera pas nécessaire de dépenser pour assurer la dépollution de l’eau.

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