Retraites. Plus de 2 Français sur 3 pour la radicalisation du mouvement social, pour le blocage de l’économie à partir de ce mardi 7 mars selon un sondage du Journal du dimanche (JDD) publié le 22 février.

Manifestation étudiante à Angers

D’importantes disparités générationnelles sont constatées : 77 % des jeunes âgés de 18 à 24 ans trouvent justifiée une mobilisation contre la réforme des retraites visant à bloquer le pays, contre seulement 47 % parmi les « séniors ». Des différences en fonction de la profession de la personne sondée émergent également, les ouvriers (89 %) se révélant plus disposés à légitimer un durcissement de la gronde sociale que les cadres (64 %) ou les retraités (48 %). Par ailleurs, une nette corrélation apparait en s’intéressant au revenu mensuel (par personne au foyer) : 78 % des catégories pauvres et 73 % des classes modestes considèrent en effet justifiée une mobilisation visant à mettre le pays « à l’arrêt », contre seulement 54 % parmi les plus aisés.

L’enquête met en exergue de grosses différences selon les opinions politiques. Les sympathisants des gauches françaises (89 % pour LFI, 84 % chez le PS, 82 % parmi EELV) et du RN (78 %) considèrent massivement comme justifié un durcissement de la mobilisation contre la réforme des retraites, à l’inverse des proches de Renaissance seulement 17 %  et des Républicains (35 %) quand même !


Jean-Luc Mélenchon a appelé la jeunesse à bloquer le pays à partir du 7 mars lors d’une conférence devant les étudiants révèle l’AFP pour le JDD.

« Si vous bloquez tous les lycées et toutes les universités, vous allez gagner le 7 mars. C'est le début de votre victoire. La perspective d'avenir heureuse est à portée de main, à portée de blocage. Tout dépend de vous. »

« La réforme des retraites est emblématique du néolibéralisme. Si nous gagnons, nous allons marquer un point qui fera écho dans le monde entier ».

Jean-Luc Mélenchon estime que la réforme gouvernementale n'a « pas de légitimité parlementaire » grâce à « la victoire politique » des Insoumis, qui ont empêché d'aller jusqu'au vote du texte à l'Assemblée. 

Au Sénat, « il y a un intérêt supérieur à ce que rien ne soit voté. Si les sénateurs y arrivent, je leur tire mon chapeau. S'ils n'y arrivent pas, je les invite à s'inspirer de ce que font les Insoumis ».

« Jeunesse, une fois que vous êtes dans la rue, une fois que vous aurez fait reculer Emmanuel Macron sur les retraites, ne vous arrêtez pas là : parlez-lui de Parcoursup », la plate-forme d'orientation des lycéens très critiquée par la gauche, a également lancé Jean-Luc Mélenchon. Un peu plus tôt le député Louis Boyard avait lancé : « Quand les lycées et les facs sont bloquées, il y a une bascule. Vous allez gagner ».

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