Dans sa communication « je suis libre », ce titre pouvait laisser penser qu’elle entendait le rester, tout comme de Gaulle l’avait dit avec bon sens de la ville Fécamp : « Ce port de mer et qui entend le rester » qui, à l’époque, avait fait s’esclaffer la France entière.

En lisant la suite de son propos, cela apparaît beaucoup moins évident. Elle se lance dans une diatribe tous azimuts en dénonçant tous les histrions gravitant autour de la sphère politique qui lui prêtent un avenir qu'elle semble récuser, jouant la dédaigneuse. C'est clair, son haut sens politique lui interdit de se vendre, quelle que soit la taille du « plat de lentilles » et, pour accentuer son indignation, se fait porte-parole des « obscurs et des sans-grades », une fois de plus dédaignés par ces diseurs de bonne aventure.

Elle aurait pu s'en tenir là, tout le monde aurait compris. Présidente de région, elle est et le restera.

Les choses apparaissent moins limpides lorsqu'elle profite de son entrée dans la case « ministrable » pour dire « ce qu 'elle a sur le cœur ». Dans une envolée très « gaullienne » elle tire à boulets rouges sur tous les partis politiques, y compris celui dont elle s'est longtemps réclamée, qui ne pensent qu'au travers du prisme déformant des circonscriptions. Soit, c'est une opinion partagée par beaucoup de Français. Compte-tenu de ce qui précède, on aurait pu penser que la femme libre qu'elle est allait rompre avec toutes ces « petites cuisines sur les petits réchauds » et qu'elle allait montrer le chemin de la politique hors parti, uniquement soucieuse des intérêts des citoyens.

Dommage pour elle, les derniers paragraphes la font passer de la liberté à la liberté conditionnelle en envisageant de soutenir Emmanuel Macron et les pré-requis qu'elle énonce montre que son choix est déjà fait. Quel candidat à la présidentielle pourrait faire campagne sur son manque de courage, de volonté et de raison ? Comment pourrait-il ne pas vouloir le plein emploi ni faire de la France une grande nation ?

Bref, nous comprenons que Christelle Morançais est prête à suivre n'importe quel Président de la République, dès lors qu'il s'agit d'Emmanuel Macron. 

Petite contradiction avec ses  propres dires puisqu'il apparaît que toutes les qualités et nobles intentions dont elle pare le président réélu n'aient guère été mises en évidence durant le premier mandat.

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