PARIS (Reuters) – Les Jeux olympiques 2024 se referment dimanche, après 18 jours d’épreuves sportives et de fête populaire, sur un pari réussi pour les athlètes français, qui achèvent la compétition avec leur panier de médailles le plus garni depuis 124 ans.
Une performance d’autant plus remarquable qu’en 1900, date du record avec 103 breloques dont 27 dorées, seules 26 nations participaient aux JO.
Avec 64 médailles dont 16 en or, la délégation française a battu ses précédentes marques respectivement établies à Pékin en 2008 (43 médailles) et Atlanta en 1996 (15 titres) mais aussi rempli l’objectif du top cinq au classement des nations.
“Ce résultat chiffré est un résultat exceptionnel”, s’est réjoui dimanche matin Claude Onesta, le manager de la haute performance à l’Agence nationale du sport, lors d’une conférence de presse.
“Je voulais souligner cette énorme satisfaction sur le bilan. Ce n’est pas un bilan euphorique, c’est un bilan qui traduit la force structurelle de notre nation”, a renchéri la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques Amélie Oudéa-Castéra.
L’équipe de France a notamment été guidée par les performances historiques de Teddy Riner et Léon Marchand. Vainqueur en individuel et par équipes, le judoka est devenu l’athlète français le plus titré aux Jeux d’été (5), tandis que le nageur est le premier Tricolore à remporter quatre titres sur une seule édition des Jeux olympiques.
“Léon Marchand a pulvérisé de toute sa classe les Jeux olympiques. Il a embarqué tout le monde. Ce sont deux athlètes qui ont marqué ces Jeux”, a déclaré David Lappartient, le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).
Avec sept médailles, les sports collectifs ont fait encore mieux qu’à Tokyo (6) mais avec deux en or contre trois en 2021.
“La France est devenue la nation des sports collectifs. Le niveau des sports collectifs français est exceptionnel”, a loué David Lappartient.
Les volleyeurs ont conservé leur titre et les Bleus du rugby à sept ont décroché leur première couronne olympique, portés par Antoine Dupont.
Le rugbyman sera l’un des deux porte-drapeaux de la cérémonie de clôture au Stade de France aux côtés de Pauline Ferrand-Prévot, médaillée d’or en VTT cross-country.
L’athlétisme est l’une des faiblesses du bilan tricolore. Dans la discipline la plus pourvoyeuse de médailles (144), la France n’en a récolté qu’une, avec l’argent de Cyréna Samba-Mayela sur le 100 mètres haies, soit un résultat identique à Tokyo.
“C’est un bilan décevant, mais il y a quand même de belles lueurs d’espoir derrière”, a estimé Romain Barras, le directeur de la haute performance à la Fédération française d’athlétisme, en conférence de presse.
Au-delà de l’aspect sportif, les Jeux ont déclenché un enthousiasme populaire inattendu quelques semaines auparavant, en plein coeur d’une situation politique et sécuritaire complexes.
“On a donné ce qu’on peut donner de plus beau comme image de notre pays”, a estimé David Lappartient.
L’élan pourrait se poursuivre avec les Jeux paralympiques prévus du 28 août au 8 septembre.