WASHINGTON (Reuters) –Le président américain Joe Biden a annoncé dimanche qu’il mettait fin à sa campagne de réélection, alors qu’un nombre croissant d’élus du Parti démocrate ne croyaient plus en sa capacité à battre le républicain Donald Trump, déclarant soutenir sa vice-présidente, Kamala Harris, comme candidate pour le scrutin de novembre.
Dans une lettre publiée sur les réseaux sociaux, Joe Biden, 81 ans, a assuré qu’il resterait en poste à la Maison blanche jusqu’à la fin de son mandat en janvier 2025, disant vouloir se focaliser sur ses fonctions présidentielles.
Il a fait savoir qu’il s’exprimerait devant la nation au cours de la semaine à venir.
“Cela a été le plus grand honneur de ma vie de vous servir en tant que président. Et si mon intention était de briguer une réélection, je pense qu’il est dans le meilleur intérêt de mon parti et du pays que je me retire et que je me focalise uniquement sur mes devoirs de président pour le reste de mon mandat”, a-t-il écrit.
Joe Biden faisait face depuis trois semaines à une pression accrue émanant de ses pairs du Parti démocrate pour qu’il laisse sa place à un autre candidat pour le scrutin du 5 novembre.
A la suite de la prestation jugée désastreuse de Joe Biden face à Donald Trump lors du débat présidentiel du 27 juin, un nombre croissant d’élus démocrates du Congrès ont appelé publiquement Biden à ne pas briguer une réélection, craignant que son âgé et sa santé ne lui permettent pas de battre Trump ni de gouverner pendant quatre années supplémentaires.
La vice-présidente Kamala Harris, qui figurait sur le “ticket” présidentiel démocrate au côté de Joe Biden, devrait devenir la candidate du parti pour l’élection de novembre. Il s’agira le cas échéant de la première femme de couleur à briguer la présidence des Etats-Unis.
Joe Biden, qui n’a pas mentionné le nom de Kamala Harris dans sa lettre, a déclaré quelques minutes plus tard qu’il soutenait la candidature de sa vice-présidente pour le scrutin.
On ne sait pas dans l’immédiat si d’autres élus démocrates de haut rang pourraient chercher à obtenir l’investiture du parti pour l’élection du 5 novembre, alors que Kamala Harris était considérée par de nombreux cadres du parti, avant même l’annonce de Joe Biden, comme la première alternative.
Depuis Lyndon Johnson en mars 1968, jamais un président américain en fonction n’avait décliné l’investiture de son parti pour en vue d’une réélection.
Donald Trump, 78 ans, a pour sa part formellement accepté jeudi, en clôture de la convention nationale du Parti républicain, l’investiture du parti comme candidat pour le scrutin.
Réagissant dimanche à l’annonce du retrait de Joe Biden de la campagne présidentielle, l’ancien dirigeant républicain a déclaré sur CNN qu’il pensait que Kamala Harris serait plus facile à battre que Biden.